Votre humble serviteur s’est laissé convaincre d’y aller because titre hitchcockien + présence de Jafar Panahi à l’écriture, remèdes à l’impression donnée par la bande-annonce. Cependant celle-ci était tout ce qu’il y a d’honnête — nous avons affaire à un film on ne peut plus didactique, qui nous explique que les femmes iraniennes sont martyrisées par la dictature des mollahs. OK merci salut. Bon, je pourrais en rester là mais ce serait un peu injuste — sans parler du courage des auteurs, interprètes, etc., mais est-ce le sujet, je vous laisse juger. À y réfléchir, c’est assez proche, jusque dans certain virage scénaristique, quoique ici in extremis, des Graines du figuier sauvage, qui ne m’avait pas déplu. Mais c’en serait une version moins grimace et plus tisane — c’est bon pour ton asthme, indique l’héroïne à un personnage secondaire. Comme on s’ennuie, on a le temps d’étudier le tchékhovisme de la chose — AKA rien n’est là qui n’a pas d’utilité, y compris le mystérieux incident lors de la scène de conciliation dans le bureau du grand méchant loup —, et à quelques reprises, on se convainc presque que ça pourrait décoller. Mais non, ça manque de sarcasme et d’humour — on en repère pourtant, en cherchant bien dans les coins, cf. la tisane, et il y a aussi des souris (alors souris) —, et il n’y a pas non plus de virtuoses acrobaties méta, ingrédients qui font le sel des films de Panahi. Conclusion, laissons parler la fin, qu’il est autant impossible de ne pas trouver jolie que de ne pas trouver convenue.
