1. Reflet dans un diamant mort (Cattet/Forzani, 2025).
Générique rouge profond. Je ne connaissais pas ce couple de cinéastes, ni l’appellation ’’Eurospy’’, qui désigne les copies sixties made in Italy des James Bond, dont ce Reflet offre une relecture qu’on qualifiera pour parer au plus pressé de maniériste et ultra-référencée. Si vous êtes encore plus pressé, finissons-en, dites arty. Je ne sais pas si vous vous souvenez qu’il m’avait semblé qu’Annette — quel enfer ce film, bon sang, en plus je l’ai vu deux fois pour être sûr — n’était au fond qu’une suite d’introductions. Eh bien là, il s’agit d’une suite de fins.
Faisons vite, c’est beaucoup moins emmerdant que le Carax, mais je dirais qu’il y a au moins une ou deux fins en trop. Après avoir été admiratif, puis amusé, je me suis peu à peu affaissé dans mon fauteuil, même si force est de constater que c’est plastiquement impressionnant tout du long. Apprenez que la personne chère à mon cœur, sensible au charme Super 16 des images, élit le film comme le meilleur vu du weekend. Pour spoiler la suite tout de suite, mon classement est plus ou moins celui dans l’ordre de visionnage, qui correspond à celui des blablas que vous me faites l’honneur de lire en ce moment même (donc d’abord L’Accident de piano et L’Aventura et ensuite les deux autres).
4. Rapaces (Dourountzis, 2025).
Générique rouge, bis. J’y allais confiant, sachant, d’une, que j’avais beaucoup aimé le précédent du réalisateur, Vaurien, AKA Deladonchamps en serial killer à Limoges. Et de deux, qu’un éminent contact, en qui ma confiance était jusqu’à présent totale, vantait ici même il y a peu les mérites du nouveau. Ça commence bien, générique lettrage rouge à rock inattendu — je n‘ai pas reconnu la chanson, si quelqu’un sait, qu’il se dénonce —, hélas ensuite, continuons dans la musique, patatras avec une BO orchestrale aussi inutile qu’envahissante, qui m’a sorti de plus d’une séquence.
Ça, et des trucs un peu viteuf dans le scénario dévaluent les moments réussis de tension, qui sont pourtant bien là. Il y a aussi une scène de rêve qui est chouette. Mais à la fin on se dit, quand même, bof, surtout que le dialogue conclusif papa-fifille tombe vraiment à plat. Dans le genre thriller à la française avec horrible féminicide, j’avais largement préféré La Nuit du 12, vu aussi deux fois pour être sûr, et que l’éminent contact susmentionné avait du reste détesté. Bref, le goût des autres, vous connaissez la chanson.