Zodiac made in France, soit un épouvantable féminicide dont les flics de la PJ de Grenoble peinent à identifier le coupable. Bouillon a un peu la bouille de Damon Albarn, avec un je-ne-sais-quoi de Laurent Lucas en moins dur dans le bas du visage, et quoi qu’il en soit il est ultra-charismatique en capitaine abandonné, hanté par son enquête qui tourne en rond comme dans un vélodrome. Soit dit en passant, la piste du vélodrome qu’on voit dès le début m’a évoqué la pellicule du film. Enfin bref, je ne veux pas m’attarder, je dis sans réfléchir ce qui me passe par la tête, je dis Zodiac, je dis made in France, c’est qu’il y a une ampleur qui proclame sans jamais forcer, tranquillement, mais nettement, USA. Et pourtant, Moll cite Verlaine, Colloque sentimental, leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, ça rime, on sourit alors que tout est affreux, et là encore rien n’est forcé, tout tombe juste. Ailleurs, une belle scène assis sur ce qui aurait pu être les banquettes d’un diner m’a fait me ressouvenir d’une des séquences finales de Twin Peaks 3. Le tout rehaussé par la chouette et atypique BO de M. Marguerit. Un classique moderne ? On verra, en tous cas j’ai beaucoup aimé, mes parents de même. Puisqu’on parle de classique, une dernière chose, si un fin observateur a capté de quel film hollywoodien Lanners mate fugacement à la télé une scène (de féminicide, évidemment), qu’il se dénonce.