Je n’ai pas vu le hit De Niro / Stiller — question aux in-the-know, est-ce que ça vaut le coup de —, dont Hong Sang-soo s’approprie ici l’argument. A lieu ce qui constitue l’essence même de la chose, je veux dire, le conflit entre le prétendant, forcément décevant, et la famille de l’être aimé, forcément fasciste — je simplifie, du reste nous sommes en Corée, et comme sur le drapeau national les caractéristiques de l’une des parties sont dans l’autre, et vice-versa —, ce conflit éclatera forcément, mais HSS s’efforce avec malice de retarder au maximum. l’explosion.
Donghwa, un jeune poète de Séoul, conduit sa petite amie Junhee chez ses parents, aux alentours d’Icheon. Émerveillé par la beauté de leur maison nichée dans un jardin vallonné, il y rencontre son père qui l’invite à rester. Au cours d’une journée et d’une nuit, il fait la connaissance de toute la famille et la nature de chacun se révèle.
Au fond, ce ne sont pas tant l’explosion, ni l’humour, ni la forme — durée plus longue, 1h48, mais habituelle image numérique Hong-sans-le-sou, rehaussée d’un flou moins flou que celui d’In Water, support à variations de personnages et situations rencontrés dans des précédents films et joués par des comédiens fidèles, cf. les parents, interprètes vétérans de HSS, et le héros tout droit sorti de la dernière partie de La Voyageuse — qui restent en tête après la projection.
Quoi alors, eh bien, outre la bagnole millésime 1996 du héros (en illustration), les questions fondamentales posées par le film, via la dialectique idéalisme du poète / confort de la vie bourgeoise — je simplifie. Allez le voir obviously.
RÉALISATEUR : Hong Sang-soo
NATIONALITÉ : Coréenne du sud
GENRE : drame
AVEC : Seong-guk Ha, Yoon So-yi, Hae-hyo Kwon
DURÉE : 1h48
DISTRIBUTEUR : Arizona Distribution
SORTIE LE 29 octobre 2025


