John Wick Parabellum : tous contre un !

Les (més)aventures du Baba-Yaga continuent… A la fin de l’opus précédent, il avait enfreint la règle fondamentale de sa caste : il a tué à l’intérieur de l’hôtel Continental, qui est censé être un sanctuaire. Il se retrouve donc « excommunié », perd tous ses droits et privilèges et se retrouve avec tous les tueurs du monde à ses trousses. Sa situation empire encore d’un cran…


Comme d’habitude, les événements du troisième volet de John Wick prennent place juste après ceux du précédent. Ainsi, la trilogie a été conçue comme un grand film, à regarder en une fois. On retrouve avec plaisir aux commandes Chad Stahelski, le réalisateur du deuxième opus, qui confirme encore une fois son talent pour filmer des scènes d’action incroyablement inventives, où le héros survit en utilisant tous les objets qui lui tombent sous la main (livre, couteaux, hache incendie…) La réalisation reste très lisible en toutes circonstances et les lieux servant de décors ont été choisis avec soin (la bibliothèque de New-York, un musée, etc.) Une classe folle s’en dégage, à l’image de John et de son costume « tactique ».  De même, Stahelski se permet quelques références à ses modèles, dont Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone où John, à l’instar de Tuco, démonte plusieurs colts afin d’en fabriquer un autre avec les meilleures pièces de chacun. Le film respire l’amour du genre et lui rend un très bel hommage, dans un écrin des plus luxueux.

Le casting s’étoffe également de nouveaux seconds rôles bien campés avec Halle Berry en alter ego féminin de Wick. Mark Dacascos dans la peau du seul tueur capable de s’opposer au Baba-yaga et enfin Angelica Huston en guest de luxe. Cette dernière a même la lourde tâche de permettre d’en apprendre plus sur le passé et la formation du héros éponyme.

Parabellum, comme ses deux prédécesseurs, est donc un divertissement à la facture technique et artistique de haut niveau, qui finit d’asseoir le mythe de John Wick et d’en faire un personnage d’action iconique, au même titre qu’un John McClane, un Jack Bauer ou encore un John Rambo.

Ce troisième volet sous-titré Parabellum, de la célèbre formule de Jules César : « Qui veut la paix prépare la guerre », tient toutes ses promesses. Certes l’élément de surprise n’est plus présent, néanmoins la réalisation trouve le moyen de composer avec et de pousser encore plus loin la quasi-immortalité de son héros. Wick a beau être blessé au couteau, par balles, renversé, frappé, trahi, il reste debout, digne et continue à se battre pour sa survie, envers et contre tous.

Parabellum, comme ses deux prédécesseurs, est donc un divertissement à la facture technique et artistique de haut niveau, qui finit d’asseoir le mythe de John Wick et d’en faire un personnage d’action iconique, au même titre qu’un John McClane, un Jack Bauer ou encore un John Rambo. Le Baba-Yaga laissera fatalement une trace indélébile dans la culture populaire et on parlera encore longtemps de ce héros.

Sous ses allures de conclusion, ce volet, au lieu d’apporter une fin à l’arc scénaristique principal, le relance judicieusement et annonce immanquablement un quatrième volet qui devrait sans nul doute conclure en beauté cette grande saga d’action.

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RÉALISATEUR : Chad Stahelski
NATIONALITÉ : USA
AVEC : Keanu Reeves, Halle Berry, Mark Dacascos, Ian McShane
GENRE : Action / Thriller
DURÉE : 132 min
DISTRIBUTEUR : Lionsgate Films
SORTIE LE 22 mai 2019