Le Festival du Film de Montreuil se tient jusqu’au mardi 1er octobre, au cinéma Le Méliès. L’événement permet de découvrir des films en avant-premières et d’échanger avec les cinéastes et les interprètes. Ce week-end, les festivités ont continué de plus belle, dans les salles spacieuses de cet espace cinématographique.
Ce dimanche, les spectateurs ont répondu présents en nombre pour voir deux films français. Tout d’abord, Baya Kasmi (Youssef Salem a du succès) est venue introduire Mikado, qui raconte l’histoire d’une famille avec des enfants vivant sur les routes. La petite troupe, dont le père est en procès contre ses parents adoptifs, trouve refuge chez un professeur (Ramzy Bedia). Mikado est un film sympathique évoquant les processus de déclaration d’enfants ainsi que les blessures liées à l’adoption et à une enfance cabossée.
Baya Kasmi, Félix Moati et Patience Munchenbach ont expliqué la genèse du long métrage et comment ils se sont préparés pour le tournage. L’acteur français s’est exprimé sur sa manière d’aborder ce rôle de père tourmenté. Toutefois, c’est bien la jeune actrice française qui crève l’écran.
Le moment fort de cette journée fut cependant la présentation de Quand vient l’automne, en présence de François Ozon et de Hélène Vincent. Le cinéaste prolifique et récompensé signe un film brillant qui marque son retour à ses fondamentaux, notamment le thème de la famille, dans un thriller influencé par l’œuvre de Georges Simenon. Comme d’habitude, le casting est pléthorique, avec aussi Josiane Balasko et Pierre Lottin, qui se démarque de son personnage des Tuche.
Confortablement assis, François Ozon, Hélène Vincent et le jeune comédien Garlan Erlos ont répondu aux questions de Stéphane Goudet, le directeur artistique du Festival. Ce fut un échange passionnant qui a permis d’informer l’auditoire sur les ambitions du réalisateur et sa volonté de revenir à ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire une production axée sur la psychologie des personnages.
Il reste encore la journée de mardi pour découvrir Les Petites Marguerites, de Vera Chytilova, dans le cadre de la carte blanche offerte à Noémie Merlant, et En fanfare, d’Emmanuel Courcol, en avant-première.