Au PIFFF 2022, la journée du dimanche 11 décembre fut d’abord marquée par la présentation du nouveau film de Jonas Goevaerts, H4Z4RD, dans la catégorie séance parallèle. Trash, impertinent, avec un humour typiquement belge s’exportant bien en France, ce long-métrage passe les vitesses à un rythme délicieusement effréné, avec une musique Eurodance endiablée. Ce film drôle et réjouissant, venu provoquer de nombreux éclats de rire dans une salle habituellement pétrifiée par la peur, nous remémore Dikkenek, et autres films belges contenant un humour trash, comme C’est arrivé près de chez vous.
Ensuite, Earwig, de Lucile Hadzihalilovic, fit de nouveau plonger les spectateurs dans une atmosphère lugubre. Sélectionnée en compétition, la nouvelle réalisation de la cinéaste, rompue à ce type de production avec Innocence et Évolution, ravira probablement ceux qui aiment se délecter d’œuvres mystérieuses au développement lent bénéficiant d’une esthétique travaillée. Durant presque deux heures, Earwig raconte les méandres d’un labyrinthique et torturé esprit humain.
La psychologie s’invite au menu proposé par la programmation du PIFFF 2022, avec également Schizophrenia, où le metteur en scène Gerald Kargl raconte les envies meurtrières d’un homme à l’esprit délirant. Portrait de tueur en série d’une extrême violence, ce film se situe bien au-dessus d’un Henry, portrait d’un serial-killer, par exemple. Grâce à sa mise en scène ingénieuse et immersive, Schizophrénia montre les mécanismes meurtriers ainsi que les obsédantes pensées morbides. Le choc des images se mélange au poids des mots, avec cette voix narrant le passé difficile du personnage principal et tous ces événements dramatiques l’ayant mené vers l’aliénation.
À bientôt pour d’autres découvertes fantastiques !