La décennie 2010 restera comme une magnifique décennie de cinéma. En témoigne l’exceptionnelle diversité des films cités par nos rédacteurs. Seuls 15 titres environ ont été cités au minimum deux fois : ils forment notre Top 15 de la décennie. Entre films d’action (Mad Max Fury Road), films d’animation (Spider-Man New Generation) et films de studio (Le Loup de Wall Street, The Social Network, Premier Contact), nos rédacteurs ont préféré privilégié des films indépendants et d’auteur, qu’ils viennent de Sundance (Whiplash, Captain Fantastic) ou d’Europe (Melancholia, La Vie d’Adèle). Le film qui est donc couronné est à la fois un film de genre (film de fantômes), indépendant et d’auteur, A Ghost Story de David Lowery, qui exprime des émotions qui atteignent d’emblée l’universel : les sentiments qui durent ou s’évaporent, le temps qui détruit tout, les regrets d’une vie qui n’aura jamais pu avoir lieu. Un film bouleversant à bien des égards. On espère en voir d’aussi beaux lors de la décennie 2020 à venir.
N.B. : les films sont classés et départagés par le nombre de points acquis, les places les plus élevées obtenues dans les classements et les mentions spéciales accordées.
TOP 15 DES FILMS DE LA DECENNIE 2010-2019
1. A GHOST STORY (2017) de David Lowery, 24 points.
Avec son intrigue minimaliste de couple brisé par un stupide accident de voiture, David Lowery a touché en plein cœur de tous ceux qui ont pu voir son magnifique A Ghost Story. Deux interprètes magistraux, Rooney Mara au summum de sa sensibilité et Casey Affleck, incroyablement expressif derrière son drap blanc, lui offrent la partition rêvée de l’amour, du deuil et de l’éternité.
2. MAD MAX FURY ROAD (2015) de George Miller, 21 points.
Meilleur film d’action de la décennie, avec ses cascades spectaculaires, ses cadrages incroyables et ses visuels iconiques, Mad Max Fury Road a offert à Tom Hardy et surtout Charlize Theron l’opportunité de tenir des rôles d’anthologie, dont en particulier celui d’Imperator Furiosa, qui, grâce à la prescience de George Miller, a précédé #metoo.
3. CAPTAIN FANTASTIC (2016) de Matt Ross, 19 points.
Non, Captain Fantastic n’est pas un film de super-héros. C’est un conte rousseauiste et écolo sur les avantages et les inconvénients d’élever sa famille en pleine nature, loin de la civilisation. Viggo Mortensen y excelle en chef de famille légèrement débordé.
4. HER (2013) de Spike Jonze, 16 points + 1 place de 4ème.
Romance 2.0 entre un célibataire esseulé et un système d’exploitation répondant au doux prénom de Samantha, Her possède sans doute l’idée de scénario de la décennie. Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson (en voix d’un « être » invisible) excellent en couple improbable.
5. WHIPLASH (2014) de Damien Chazelle, 16 points + 1 place de 5ème.
Etrangement, nos rédacteurs n’ont pas retenu La La Land qui n’est cité par personne, mais Whiplash, film bien plus rude sur l’apprentissage d’un jeune homme à l’art et la vie par un professeur très intransigeant, ce qui permet à Damien Chazelle de figurer dans ce Top de la décennie.
6. SPIDER-MAN NEW GENERATION (2018) de Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman, 15 points + 1 place de 2ème.
Le film d’animation de la décennie qui va encore plus loin que tous les Spider-Man réalisés en proposant une sorte d’anthologie du super-héros et de toutes ses incarnations. Une réussite totale qui méritait bien de figurer dans ce Top de la décennie.
7. LA VIE D’ADELE CHAPITRES 1 ET 2 (2013) d’Abdellatif Kechiche, 15 points + 1 place de 3ème.
Le plus beau film français de cette décennie, où un amour brûlant, torrentiel, est filmé tout du long en gros plan. Abdellatif Kechiche fera presque aussi bien, sinon mieux, avec Mektoub my love Canto Uno, en suivant les atermoiements d’un jeune apprenti artiste en vacances.
8. THE SOCIAL NETWORK (2010) de David Fincher, 13 points.
David Fincher tombe pile sur l’air du temps et dresse le portrait de geeks tourmentés qui, au lieu de vouloir vivre une grande histoire d’amour, préfèrent devenir les rois de la planète communication, en ne communiquant avec personne.
9. THE TREE OF LIFE (2011) de Terrence Malick, 12 points + 1 place de 1er + 1 mention spéciale.
The Tree of Life inaugure une décennie de créativité ininterrompue chez Terrence Malick. Etre revenu sur ses origines, ainsi qu’en passant, sur l’origine du monde, lui a permis de faire la paix avec ses démons intérieurs et d’enchaîner six films en dix ans.
10. MELANCHOLIA (2011) de Lars Von Trier, 12 points + 1 place de 1er.
Lars Von Trier, au-delà des polémiques stériles, possède parfois un talent ébouriffant. Celui de montrer un prologue d’une beauté exceptionnelle, qui précède l’histoire de deux sœurs qui vont réagir de façon différente à l’annonce de la fin du monde. Terrassant.
11. EX AEQUO MANCHESTER BY THE SEA (2016) de Kenneth Lonergan et PHANTOM THREAD (2018) de Paul Thomas Anderson, 12 points et 1 place de 2ème.
Peut-être le plus beau mélodrame sec de ces dernières années. Les personnages s’y retiennent de pleurer car ils ont beaucoup trop mal à l’intérieur pour extérioriser quoi que ce soit. Une œuvre poignante d’un cinéaste encore trop méconnu, Kenneth Lonergan.
A son huitième film, Paul Thomas Anderson fait enfin l’unanimité (ou presque). Phantom Thread, film d’amour malade, est salué comme un chef-d’oeuvre, à la hauteur de ceux de Bergman ou d’Hitchcock. Daniel Day-Lewis y fait ses adieux d’acteur.
13. LE LOUP DE WALL STREET (2013) de Martin Scorsese, 12 points + 1 place de 3ème.
Les Affranchis transplantés à Wall Street. Martin Scorsese y trouve l’occasion de livrer un film complètement punk, décoiffant et sans pitié sur le monde qui nous entoure, gouverné par l’argent, le mensonge et la corruption. 3 heures qui passent à la vitesse de l’éclair.
14. DRIVE (2011) de Nicolas Winding Refn, 11 points + 1 place de 3ème.
Avec Drive, Nicolas Winding Refn trouve enfin les clés d’un immense succès public et critique, en décrivant une romance platonique sur fond d’intrigue mafieuse. Ryan Gosling et Carey Mulligan y sont anthologiques.
15. PREMIER CONTACT (2016) de Denis Villeneuve, 11 points + 1 place de 5ème.
Premier Contact permet à Denis Villeneuve de mettre l’accent sur un thème qui lui est cher, la communication entre les êtres à travers la circularité du temps. Amy Adams y trouve son plus beau rôle à ce jour.
Anne-Soizic Bouënard
1. Captain Fantastic
2. The Grand Budapest Hotel
3. Drive
4. Lion
5. Prisoners
6. Premier Contact
7. Mommy
8. Gone Girl
9. Whiplash
10. Alabama Monroe
Justine Vignal
1. A Ghost Story
2. Manchester by the Sea
3. Call me by your name
4. Swiss Army Man
5. Grave
6. Spring Breakers
7. Thunder Road
8. Mektoub My Love Canto Uno
9. Boyhood
10. Nymphomaniac Volume 2
Mentions spéciales : The Tree of Life/La Tortue Rouge/Les Frères Sisters/The Florida Project/Nocturnal Animals/Jeune FemmeSi l’on entend encore une personne déclamer : « le cinéma, c’était mieux avant« , il sera envoyé au cachot tenu par les adeptes de Lars Von Trier… Si le cinéma contemporain était une chose, il serait une matière vivante en ébullition, dense, insaisissable (pensez ici à un flubber plus subversif). Le cinéma a toujours proposé quantité de films reflétant l’état d’une époque, l’attitude des esprits, l’importance des sensibilités et le fonctionnement des moeurs. Progressivement depuis les années 2000, nous vivons une époque de dépression latente généralisée grâce aux prises de conscience sur la quantité de souffrances dans le monde. Nous nous retrouvons dans une déception de notre capacité d’être humain à sauver notre propre lieu de vie, notre planète et nos semblables. À l’heure de l’explosion des réseaux sociaux, nous nous sentons plus seuls que jamais, les relations amoureuses semblent toutes vouées à leurs pertes. Le cinéma se fait vecteur de cette tristesse, de cette lassitude à être humain, et il nous fait réaliser dans le même temps que seuls les plaisirs subsistent, seuls les émotions comptent, et la joie d’être en vie devient presque miraculeuse. Les films foisonnent par leur propos sincères sur le monde, les Hommes et la société, que ce soit sur le ton de la comédie, du drame, du thriller ou du naturalisme ou d’un savant équilibre des genres. Dans la décennie 2010 peut-être plus que les précédentes, le cinéma essentiel trouve sa place et son public. Le cinéma essentiel, c’est celui qui nous ramène à notre essence, à nos intériorités plutôt qu’aux divertissements extérieurs (tel que The Tree of Life). Ou si divertissement il y a, celui-ci échappe de plus en plus aux codes préétablis de son genre (on pense par exemple aux nouveaux maîtres du cinéma d’horreur. Comme The Lighthouse qui est sorti ce mois-ci!). Bien qu’il soit assez mal reçu dans son pays d’origine, le cinéma indépendant américain nous touche plus que jamais (A Ghost Story). Le cinéma et les séries des années 2010 reflètent et complètent notre époque. Le cinéma et les séries presque davantage portent parole aux « outcasts » (The End of The Fucking World, Fleabag, South Park, Jeune Femme). Les hommes se rapprochent de leurs sensibilité souvent à fleur de peau (Manchester By The Sea, Thunder Road, The Sisters Brothers, The Office avec son doux-dingue Michael Scott ou le Rick, de Rick et Morty, éternel clown triste ultra-attachant); la figure même de ce que représentent nos acteurs fétiches aujourd’hui reformule progressivement la signification de « masculinité », plus émotive avec DiCaprio, voire dévastée avec Affleck, ou tendant parfois vers le « softboy » avec Chalamet; alors que les femmes prennent le pouvoir et/ou font porter leurs voix (Spring Breakers, Grave, Nymphomaniac, et le sublime Tu mérites un amour). Le cinéma libère des personnages bâillonnés, opprimés dans leurs pulsions naturelles (Grave, Call Me By Your Name, Nocturnal Animals; et comme série trop tôt arrêtée sur Netflix : The OA). Le cinéma trouble notre vision habituelle (Swiss Army Man, grâce à A24, magnifique distributeur/cabinet de curiosités), et le sens qu’on attribue à ce qui nous entoure (merci aux artistes surréalistes comme Quentin Dupieux, et aux âmes d’enfants joueuses). Le cinéma de genre prend de l’ampleur (Grave, et La forme de l’eau, forcément). Gloire à toutes les formes de cinéma (le splendide poème d’animation La Tortue Rouge reste longtemps dans le coeur) et à tous les cinéastes/acteurs assez audacieux pour assumer un propos original, moderne et poignant (comme les artistes touche-à-tout Jim Cummings pour Thunder Road et Phoebe Waller-Bridge pour Fleabag). Gloire au cinéma qui veut nous faire goûter la vie au plus proche de son suc (Mektoub, My Love, Canto Uno et Intermezzo, pas encore sorti)! Que la fête continue longtemps !
Thomas Artemniak
1. Joker
2. Captain Fantastic
3. Inception
4. Black Swan
5. Premier Contact
6. The Lost City of Z.
7. Mad Max Fury Road
8. Drive
9. Imitation Game
10. 120 battements par minute
Mentions spéciales : Mune/The Revenant/Green Book
Cette décennie a vu l’émergence ou en tout cas la confirmation de talents tels que Tom Hardy, Jennifer Lawrence, Denis Villeneuve et Todd Phillips.
Le premier film du classement est une nouveauté, mais quelle claque!!! Ce Joker est sublime en tous points et prouve que le film de super-héros peut être tellement plus, tellement plus grand et que le monde de la BD renferme des thématiques au pouvoir dramatique insoupçonné.
Logiquement la performance de Joaquin Phoenix et la réalisation superbe de Todd Phillips les classent premiers également dans leurs catégories respectives : c’est un véritable hold-up!
Pour les films, je mettrai une mention très spéciale pour un film d’animation français, passé quasi inaperçu et pourtant dont la beauté, la poésie et l’originalité du graphisme et de l’histoire le hissent vers des sommets : un film qui parle aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Quentin Eluau
1. Toy Story 3
2. Spider-Man New Generation
3. Mad Max Fury Road
4. Le Loup de Wall Street
5. Whiplash
6. Django Unchained
7. L’Ile aux chiens
8. Birdman
9. Vice Versa
10. Her
Jean Hartleyb
1. Only Lovers left alive
2. Inside Llewyn Davis
3. Whiplash
4. Her
5. Une Séparation
6. Le Grand Jeu
7. A Most Violent Year
8. Suffragette
9. Boyhood
10. Frances Ha
Sébastien Lamothe
1. Parasite
2. Léviathan
3. J’ai rencontré le Diable
4. Tel père, tel fils
5. Mud
6. Poetry
7. Au-delà des montagnes
8. Roma
9. Oslo 31 août
10. Moonlight
Pierre Larvol
1. Blade Runner 2049
2. Mad Max Fury Road
3. A Ghost Story
4. The Revenant
5. Spider-Man New Generation
6. The Ghost Writer
7. Valley of Love
8. Minuit à Paris
9. Melancholia
10. Fou d’amour
Quelle épreuve que celle de réduire une décennie à une simple liste : retrouver le fil des œuvres qui nous ont marqué, tantôt toujours quelque part dans notre imaginaire, tantôt enfoui, prêt à intensément rejaillir. Ces fulgurances, ces aventures, ces rires, ces larmes et ces émotions, comment leur rendre honneur ? Face à une impossible exhaustivité, on tente l’esquisse, de surligner quelques films qui nous ont accompagné ces dix dernières années, dont on conserve un souvenir encore emprunt d’éclat. J’ai vécu comme rarement au cinéma le temps dans A Ghost Story, assisté au rapport de force entre la nature et l’homme dans The Revenant, admiré la beauté implacable de Blade Runner 2049 et été pris au dépourvu par la grandiose conclusion de Mélancholia. Et à ces œuvres oubliées, la promesse de retrouvailles au détour d’une salle sombre, le temps d’un souvenir.
Rémy Pignatiello
1. The Tree of Life : Magnum Opus de Terrence Malick deuxième période. The Tree of Life offre probablement le plus bel équilibre chez son auteur entre kaléidoscope poétique et thématiques universelles. D’une beauté ravageuse et d’une clarté instantanée pour qui prend le pli de baisser sa garde et aller au plus simple, probablement l’un des plus grands et beaux films sur le pardon.
2. The Social Network : où Fincher réitère l’adéquation parfaite du fond et de la forme après Fight Club. Impeccablement interprété et instantanément fascinant, il s’agit aussi et surtout moins d’une biographie de Zuckerberg qu’une analyse de l’époque dans laquelle il a percé.
3. La vie d’Adèle : si le film n’est pas sans longueurs et malgré ça de quelques trous dans le développement de son couple principal, il reste d’une puissance brute incroyable, convoquant en particulier la Femme sous influence de Cassavetes, et une analyse très juste sur la dévastation post-amoureuse.
4. The Big Short : comme The Social Network, un autre film instantanément captivant et prodigieusement absorbant. McKay, qu’on n’attendait absolument pas sur un tel sujet, fait des merveilles à la fois dans la vulgarisation ludique du crash financier de 2009 mais aussi dans la gestion dramatique de ses personnages principaux.
5. Leto : Avec une énergie folle et contagieuse, Serebrennikov déploie les grandes années du rock ‘n roll russe au travers de ses deux étoiles filantes mythiques et toute le mysticisme qui les entoure depuis. Jouant avec son format tout comme l’exactitude du film, Leto est avant tout un film libre et entraînant, doucement engagé mais aussi férocement mélancolique.
6. Contagion : Thriller catastrophe souvent oublié de Soderbergh, Contagion est pourtant d’une rigueur narrative absolument folle et d’une absence de pitié totale avec son casting 5 étoiles. Implacable dans sa démonstration, impeccable dans son déroulé multi-polaire (même si on pourra trouver le segment autour de Marion Cotillard moins bien imbriqué), Contagion est d’un didactisme fabuleux… qui fait froid dans le dos s’il devait s’avérer prophétique.
7. Une affaire de famille : Comme souvent dans son cinéma, Kore-eda s’inspire de la famille pour mieux la questionner. Tel un double de Tel père tel fils, Une affaire de famille questionne tout spécifiquement la question de la filiation au travers d’une famille qui n’en est pas vraiment une face à celles qui pourraient l’être mais préfèrent s’en défausser. Drame humain, dans ses hauts comme ses bas, Une affaire de famille est une oeuvre profondément vivante et vivace rappelant les plus beaux films d’Ozu par sa capacité à toucher du doigt l’universalité de certains sentiments profonds.
8. Phantom Thread : Peut-être plus encore que The Master, Phantom Thread est un nouveau chef d’oeuvre aride de PT Anderson. Rude, cynique, antipathique, le film est à l’image de son protagoniste et ses relations au monde. Pour autant, PTA réussit le pari de nous faire dépasser cette image d’Epinal du créateur mono-maniaque et asocial pour mieux absorber le spectateur dans cette toile acide fascinante par les aspérités qu’elle révèle progressivement.
9. Pourvu qu’on m’aime : Fantastique docu-fiction d’une tendresse, d’une profondeur et d’une émotion infinies, Pourvu qu’on m’aime sonde la solitude humaine, le fantasme des sentiments et l’éternelle quête d’un amour parfois presque impossible. D’une simplicité sans borne et d’une efficacité particulièrement touchante, mais aussi d’une lucidité souvent étonnante.
10. 45 Years : Tout en douceur cruelle, Haigh pose un drame fabuleux sur les non-dits d’un couple plongé dans l’inconscience de la routine et sur la puissance des souvenirs sur notre part romantique. Ou comment un simple « et si » quasi inconséquent révèle progressivement la profonde crevasse séparant délicatement son couple principal.
David Speranski
1. Melancholia de Lars Von Trier
Car on n’a jamais aussi bien filmé la fin du monde, un monde qu’on finirait par regretter, s’il venait vraiment à disparaître.
2. Phantom Thread de Paul Thomas Anderson
Car on n’a jamais aussi bien filmé l’amour comme dévoration de l’autre et de soi.
3. Her de Spike Jonze
Car on n’a jamais aussi bien filmé la virtualité et ses pièges.
4. La Vie d’Adèle Chapitres 1 et 2 d’Abdellatif Kechiche
Car on n’a jamais aussi bien filmé l’amour comme élévation et déchéance.
5. A Ghost Story de David Lowery
Car on n’a jamais aussi bien filmé le travail du deuil d’un amour, d’une personne disparue, d’un état d’esprit…
6. Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese
Car on n’a jamais aussi bien filmé la vie comme une jungle où l’argent et le matérialisme sont rois.
7. The Social Network de David Fincher
Car on n’a jamais aussi bien filmé la trahison en amitié.
8. Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan
Car on n’a jamais aussi bien filmé un homme sur le point de basculer et qui survit quand même.
9. The Tree of Life de Terrence Malick
Car on n’a jamais aussi bien entremêlé l’infiniment grand et l’infiniment petit.
10. Under the Skin de Jonathan Glazer
Car on n’a jamais aussi bien filmé l’étrangeté de notre vie vue par une extra-terrestre.
Mentions spéciales : Nymphomaniac/Cloud Atlas/Boyhood/Toni Erdmann/Take Shelter/The Lost City of Z.