Le trio de cinéastes canadiens RKSS (Roadkill Superstars) revient pour leur 3eme film. Après Turbo Kid et Summer 84 qui sentaient bon les années 80, le trio canadien s’est tourné vers l’adaptation avec la bande dessinée éponyme : We Are Zombies.
Dans une ville où les mal-vivants-comprenez içi des zombies non cannibales- s’intègrent parfaitement à la société, trois jeunes escrocs tentent de se faire de l’argent par des moyens plus ou moins légaux. Cette situation les entraîne dans une course contre la montre pour sauver leur grand-mère kidnappée.
Un film de série B qui se laisse raconter, plaisant à regarder et qui saura convaincre son public.
Comme l’affiche le mentionne, il y a une forte inspiration des films de Wright. Entre le rythme dynamique, les coupures précises et un montage impeccable, on sent clairement que le trio a su insuffler à son film des inspirations plutôt bien senties.
En revanche, à l’inverse des films de E. Wright, l’humour américain n’est pas aussi subtil que l’humour british et tombe vite dans le graveleux et le vulgaire.
Pourtant même si le film souffre de son humour un peu trop poussif, l’histoire, certes classique, reste captivante et arrive à maintenir le spectateur dans l’intrigue Les personnages sont parfaitement interprétés par des acteurs pourtant peu connus mais toujours justes.
Un des élément appréciable dans le film c’est qu’il commence in medias res, sans voix off pour nous contextualiser l’univers. Certains pourraient regretter ce manque de remise en contexte mais c’est un choix judicieux pour ne pas casser le rythme et nous immerger directement dans un univers, zombies exceptés, pas si loin du nôtre.
D’ailleurs les mal vivants vivent parmi les humains et ne sont pas agressifs. C’est un véritable vent de fraîcheur, car rarement vu, dans ce que peut raconter les films ou séries de zombies aujourd’hui
Pour aller sur la technique, le film bénéficie d’une lumière et d’une photographie soignées et comme dit un peu plus tôt d’un montage millimétré.
Pour conclure, We Are Zombies se rapproche effectivement de Shaun of the Dead en comprenant sa technique mais en ne maîtrisant pas toujours ce qui faisait la subtilité de la narration de ce dernier. C’est un film de série B qui se laisse raconter, plaisant à regarder et qui saura convaincre son public.
RÉALISATEUR : Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell, François Simard NATIONALITÉ : GENRE : Comédie, épouvante-horreur AVEC : Alexandre Nachi, Megan Peta Hill, Derek Johns DURÉE : 1h20 DISTRIBUTEUR : Destiny Films SORTIE LE 31 juillet 2024