Apparu directement sur Disney+ suite à la crise sanitaire de la COVID-19 pour le public français, Raya et le dernier dragon est le dernier Disney original en date. Mettant en scène la première héroïne inspirée de l’Asie du sud-est, il ne déroge pas pour autant au cahier des charges de Disney : une course contre la montre, une créature fantastique, une autre pour vendre des peluches, un peu d’humour, de bons sentiments et des décors magnifiques.
Dans le royaume imaginaire de Kumandra, humains et dragons vivaient en harmonie. Suite à l’apparition du drone (un Mal mauve fluo sous une forme nuageuse), transformant les êtres vivants en statues de pierre, les dragons n’ont eu d’autre choix que de se sacrifier pour sauver l’humanité. 500 plus tard, alors que les peuples de Kumandra sont entrés en conflit, ce mal ressurgit et c’est à Raya, une guerrière solitaire, de retrouver Sisu, le dernier dragon vivant et de se débarrasser une bonne fois pour toutes de ce mal menaçant l’humanité.
À vouloir cocher toutes les cases de leur cahier des charges, Disney se prend les pieds dans le tapis et propose quelque chose de convenu et sans prise de risques. Un divertissement correct mais très vite oubliable.
Visuellement, Disney fasse encore un sans-faute sur ce film. Les décors sont incroyables, le travail sur l’eau, élément important du film, est impressionnant, et l’ensemble est vraiment enchanteur. On le ressent en image avec le travail effectué pour créer 5 régions différentes, chacun ayant leurs identités graphiques propres (le désert, la ville flottante, la jungle de bambou…). Malheureusement, on ressent le travail difficile sur la production du film. Changement de réalisateurs, travail à domicile, enregistrements des voix à distance, scénario modifié. Peu original, comportant quelques incohérences dont une plutôt majeure durant le dernier acte du film. Le tout se déroule à vitesse grand V, avec un nombre impressionnant de facilité scénaristique, et au final on passe presque 2h devant le film, sans connaitre les personnages. On résume leurs fonctions et leurs passés en 3 lignes de dialogues et on passe à autre chose. La morale du film, bien qu’honorable, est mal amenée et ne tient qu’à un fil. La musique, bien que présente tout le long, ne marque pas. Le doublage est quant à lui tout à fait correct.
Au final, Raya et le dernier dragon n’est pas un mauvais film, ni même un mauvais Disney, mais il est juste ordinaire. Rien ne ressort vraiment et marque le spectateur. À vouloir cocher toutes les cases de leur cahier des charges, Disney se prend les pieds dans le tapis et propose quelque chose de convenu et sans prise de risques. Un divertissement correct, mais très vite oubliable.